Début d’une aventure… un récit de Thérèse Cloutier

Thérèse nous raconte comment elle s’est jointe à l’équipe de Nous, les femmes qu’on ne sait pas voir ! et ce qu’elle découvre au fil du temps…

Elles se croisent lors d’un congrès, font connaissance. Rien ne semble les rapprocher. L’une extravertie, expressive dans tout son corps, plutôt masculine, l’autre intériorisée, féminine.  À première vue deux personnes à l’opposé l’une de l’autre. Il a fallu un regard, une parole pour qu’un lien se crée, le dialogue s’engage.

Deux femmes passionnées par un même projet. Deux féministes dans l’âme, soucieuses d’aider des femmes à reconnaître leur dignité, à se mettre debout dans qui elles sont. Rapidement, naît en elles un projet pour l’avancée des femmes, en lien avec le vieillissement chez les femmes. Elles s’interrogent sur l’image que véhicule la société.

Depuis leur rencontre imprévue, elles avancent avec d’autres, parcourent les routes de la province, visitent les centres de femmes. Elles sensibilisent les femmes de tout âge au fait que vieillir n’est pas mourir à petit feu.

Vieillir, c’est entrer dans sa vie avec sérénité. C’est aller au bout de qui on est, c’est prendre sa place dans la chaîne humaine jusqu’à la fin. Nous en sommes un maillon.

Dans le mot vieillissement, il y a le mot vie.

On commence à vieillir dès le début de notre vie. De passage en passage, la personne vit des deuils, franchit des seuils qui l’amènent à son cœur d’origine, à découvrir le trésor caché au fond d’elle-même. Le corps change, perd de sa beauté selon certains critères, le cœur ne vieillit pas. Vieillir, c’est revenir chez soi. Vieillir, c’est s’accueillir dans sa vie.

« Être quelqu’un d’autre,  jamais ».

En vieillissant je m’émerveille au quotidien de la joie de devenir de plus en plus qui je suis. Comme dit la chanson : « Qu’il fait bon vivre quand on revient chez soi ». J’ai la sensation de rentrer chez moi en vieillissant. Qu’il fait bon vieillir en goûtant qui je suis. Les saisons ont passé, j’ai parcouru un long chemin, je suis dans la cinquième saison de ma vie. Je m’émerveille, c’est la plus belle.

Je laisse vieillir ce vin qui coule en moi, vin à saveur de sagesse, d’accomplissement, d’une vie réussie.

Je m’accueille, je suis moi, tout moi, juste moi.


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