Pour Françoise

Novembre 2012

Nous sommes dans le regret d’annoncer que Françoise Gervais, notre chère, si chère comadre, nous a quittées dans la nuit de samedi 3 novembre à dimanche 4 novembre.

Sa mort subite nous plonge dans un immense chagrin. Les mots nous manquent pour exprimer le choc, la peine, le vide…

Françoise, chère, si chère Françoise… ton bel esprit, ton sens de l’humour, ton amour des mots, des femmes, du vivant, de la justice sociale, ton inspirante et solidaire présence tout au long de Nous, les femmes qu’on ne sait pas voir, ton courage, ta chaleur, tes doutes, ta combativité, ta beauté… Tu as su nous transmettre tant de ton être, de ton âme, de ton beau cœur ! Tu seras toujours au centre de ce « nous » qui te faisait palpiter !

Et pour reprendre les mots de Marie-Iris, dans le texte que nous lisions souvent ensemble lors des visites :

Je suis une femme de tous les âges. Je suis une femme sans âge.

Bientôt ce sera le grand départ. Je redeviens telle que j’étais, telle que j’ai toujours été; je réintègre ma maison. Je me réconcilie avec ma vie. Il n’y a pas de désespoir parce que ça se passe en arc-en-ciel. C’est moi, la vieille pomme plissée, ridée, brunie. Je suis belle, comme au moment de ma naissance, de mon enfance, de mon adolescence, de ma vie de femme rangée, de ma révolte, de ma délivrance et de mon abandon. La nature me ressemble tellement, elle qui traverse toutes les saisons, qui meurt et qui renaît toujours ! Je fais partie de ce cycle éternel, de ce mythe éternel. Dans ma tête, un rêve sans cesse revient et s’accroche encore : Partir sans attente. Je m’adoucis, je deviens aérienne. Je regarde vers l’aube naissante. Je me souviens que l’espoir, c’est lorsque la nuit devient aube.

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