À ne pas manquer sur TOU.TV : L’ALPHABET D’UNE RÉVOLUTION
À la toute fin du reportage qui lui est consacré, Gene Sharp conclut :
Parfois les gens me demandent ce que je veux vraiment. Est-ce que j’ai un rêve ? Oui. Je rêve que les peuples opprimés dans le monde soit capables d’apprendre de tous ces écrits et de toutes ces expériences que la lutte non-violente peut être utilisée pour libérer l’oppression, pour remplacer les conflits militaires et violents, pour ne plus avoir à lutter contre le terrorisme parce que les personnes qui auraient pu choisir de devenir des terroristes vont plutôt opter pour ce genre de luttes afin d’aider les peuples opprimés. Ça peut changer les systèmes politiques dans le monde entier. Je m’appelle Gene Sharp et c’est mon rêve.
Politicologue, chercheur et professeur américain diplômé d’Oxford, Gene Sharp relate dans le reportage ses premières étincelles de résistance durant la guerre de Corée, conflit armé auquel il refuse de participer, ce qui lui vaut la prison. Depuis lors, ce professeur de Boston n’aura de cesse de réfléchir et d’écrire pour tenter « de comprendre la nature et les formes de luttes non-violentes pour déstabiliser les dictatures ».
Il fonde l’Institution Albert Einstein en 1983, une association sans but lucratif qui étudie et promeut la résistance non-violente dans les zones de conflits actuels. Son livre De la dictature à la démocratie a été traduit en 40 langues et téléchargé des centaines de milliers de fois partout dans le monde – sauf en Antarctique, aime à le préciser l’octogénaire dans le reportage ! Dans ce livre, Sharp élabore 198 méthodes de résistance non-violente, dont, souligne-t-il, les principales sont : le boycott économique, la désobéissance civile et les manifestations. On peut voir quelques unes des stratégies répertoriées par Sharp prendre corps partout dans le monde, notamment dans les Balkans, à travers l’Europe de l’Est, en Géorgie, en Ukraine, en Indonésie, en Birmanie et en Iran (couleurs et symboles, pancartes en anglais, désobéissance civile et engagement pour une action non-violente).
Jamila Raquib, son assistante depuis 10 ans, nous parle de son engagement dans cette Institution et de nombreux mouvements politiques dans le monde qui s’inspirent des méthodes de Sharp. À propos du lien entre Jamila Raquib et Gene Sharp, le réalisateur du reportage évoque un rapport de type père-fille; Jamila préfère plutôt le terme de mentor, tout en soulignant que Gene Sharp l’est certainement pour beaucoup de personnes dans le monde. Puis elle ajoute timidement, telle une confidence : c’est très personnel, c’est de l’amour.
L’ALPHABET D’UNE RÉVOLUTION
http://www.tou.tv/l-alphabet-d-une-revolution
Réalisation : Ruaridh Arrow, Léon Laflamme (à l’adaptation)
Production : Big Indy Production, Lion Television, 2011.
En version originale :
HOW TO START A REVOLUTION
http://howtostartarevolutionfilm.com/
Ruaridh Arrow :
His methods have been used in democratic struggles in the Balkans, throughout Eastern Europe in Georgia, the Ukraine, in Indonesia, Burma and Iran. In 2009 the Iranian government charged protesters with following Gene Sharp’s tactics; the Tehran Times reported : According to the indictment a number of the accused “confessed that the post-election unrest was preplanned and the plan was following the timetable of the velvet revolution to the extent that over 100 stages of the 198 steps of Gene Sharp were implemented in the foiled velvet revolution.”
Pour télécharger gratuitement le livre de Gene Sharp, De la dictature à la démocratie :
http://www.aeinstein.org/organizations/org/FDTD_French.pdf
Pour en savoir plus sur l’INSTITUTION ALBERT EINSTEIN :
Prochainement sur ce blogue : un portrait de Peace Pilgrim…
