Suggestions de lecture

Jérôme Pellissier, Le temps ne fait rien à l’affaire…, Éditions de l’aube, 2012.

« L’âgisme et ses stéréotypes qui caricaturent les gens, jeunes ou vieux, en fonction de leur âge : voilà bien un domaine où le temps ne semble rien faire à l’affaire. La population française change, les vieux d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier, et pourtant rien n’y fait : sur le sujet continuent de dominer catastrophisme et caricatures…

En période de crise, l’âge est un facteur encore plus socialement manipulé, et l’âgisme encore plus flagrant : il permet de fermer les portes aux plus jeunes, et de ne les ouvrir aux plus âgés que dans le sens de la sortie.

En période de crise, le besoin de boucs émissaires est encore plus pressant : les vieux, qu’on pourra toujours dépeindre comme réacs, égoïstes, oisifs, coûteux, etc., en feront des parfaits pour expliquer tous les maux du pays et tous les malheurs de la jeunesse.

Il faut dire que les discours âgistes sont tellement séduisants. Ils rendent le monde tellement simple : plus de riches et de pauvres de tous âges ; plus de compétents et d’incompétents de tous âges ; plus d’imbéciles et d’intelligents de tous âges. Qu’importe l’idéologie, qu’importe la politique, c’est le temps qui fait désormais tout à l’affaire : sus aux jeunes assistés et aux seniors profiteurs !

Au point qu’il devenait urgent de proposer à toutes celles et à tous ceux que l’on enferme dans leur âge un petit manuel d’auto-défense pour répondre point par point aux calomnies ».

Site web : http://www.jerpel.fr/

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Joan Chittister, Vieillir et se réaliser pleinement (The Gift of Years. Growing Older Gracefully), Éditions Bellarmin, 2009.

S’inspirant de faits vécus, Joan Chittister aborde de front ce que signifie vieillir, être plus vieux, se faire vieux, devenir un aîné dans la société. Elle le fait à partir de thèmes comme la solitude, la nostalgie, les souvenirs, le temps qui passe ou les croyances religieuses. Pour l’auteure bien connue pour son franc-parler, il est important que l’âge ne fasse pas obstacle à la force d’attraction de la vie. Vivre n’est pas que subsister. Vivre, c’est se réaliser pleinement, quels que soient son occupation, son âge, son rang dans l’échelle socioéconomique.

Ce livre s’adresse à ceux et celles qui sont au bord de la « vieillesse » et qui, se sachant jeunes et en santé, en sont des plus surpris. Ce livre d’adresse également à ceux et celles qui ne se « sentent » pas vieux, mais qui se découvrent brusquement plus vieux qu’ils n’avaient jamais pensé pouvoir le devenir. Il s’adresse enfin aux adultes – aidants naturels ou professionnels de la santé – qui veulent se pencher sur les effets graduels du processus de vieillissement. (Quatrième de couverture)

Pour entendre le billet de Jacques Languirand sur le livre, à son émission Par 4 chemins : http://www.radio-canada.ca/emissions/par_4_chemins/2008-2009/chronique.asp?idChronique=88302

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L’âgisme. Comprendre et changer le regard social sur le vieillissement, sous la direction de Martine Lagacé (Université d’Ottawa), Presse de l’Université Laval (PUL), 2010.

« « Car c’est notre regard qui enferme souvent les autres dans les plus étroites appartenances et c’est notre regard aussi qui peut les libérer. » Cet extrait d’un ouvrage d’Amin Maalouf (Les Identités meurtrières (1998, p.29) exprime avec la plus grande lucidité le pouvoir réducteur tout autant que captif des stéréotypes. Ainsi, lorsque le regard sur l’autre est teinté de fausses croyances et de préjugés généralisés, il empreinte la voie pernicieuse des stéréotypes et emprisonne cet autre dans des schèmes de pensées dont les frontières sont imperméables. Mais lorsque le regard laisse entrevoir l’unicité, la singularité de l’autre, il est alors libérateur. À la source du présent ouvrage, une réflexion sur le regard, précisément, le regard posé sur le processus du vieillissement, sur l’état de la vieillesse et sur la place ainsi que le rôle des aînés dans nos sociétés contemporaines. Cette réflexion a été guidée par le souhait implicite qu’exprime Maalouf dans l’extrait ci haut : faire le constat, sans détour, que si le regard actuel sur les aînés est par trop souvent teinté de fausses croyances et de préjugés, la démarche même de faire un tel constat peut constituer le premier pas pour changer ce regard ». (Extrait de l’introduction, par Martine Lagacé)

Pour lire la suite de l’introduction, consultez le site de L’Observatoire de l’Âgisme : http://agisme.fr/spip.php?article65

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Marie de Hennezel et son fils Édouard de Hennezel, Qu’allons-nous faire de vous, Éditions des Carnets Nord, 2011.

Il y a ceux pour qui l’entraide familiale est naturelle. Mais il y a aussi ceux qui pensent ne rien devoir à cette génération « bénie des dieux », qui a connu les Trente glorieuses et Mai 68. Au-delà de ces profonds désaccords, la question se pose : comment la génération montante se prépare-t-elle à la vieillesse et à l’éventuelle dépendance de ses parents ?

À travers une trentaine de témoignages touchants d’humanité, mère et fils entament une réflexion pleine de tact sur ce tabou qu’est la vulnérabilité des parents vieillissants. Ce livre, à la fois intime et universel, noue sans complaisance un dialogue qui pourra faire réfléchir toutes les générations sur les notions de transmission et de solidarité. (Quatrième de couverture)

Slog officiel de Marie de Hennezel : http://www.toslog.com/mariedehennezel/

Lien vers le livre sur le site de l’éditeur

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Caroline Chavelli, Accompagner la vie de la naissance à la mort, Éditions du Rocher, 2005.

À qui se confier quand on est à l’hôpital, qu’on soit malade ou qu’on vienne rendre visite à un proche ? À qui exprimer sa souffrance, son désarroi, sa peur ? À qui s’adresser dans cet environnement angoissant quand le corps médical n’a pas le temps d’écouter ?

Comment avoir confiance en soi pour devenir parent ? À qui parler de ses hésitations et de ses tâtonnements avec son tout-petit ? À qui demander un soutien quand on doute de sa capacité à devenir mère ou père ?

Lors de ces grands bouleversements que sont la naissance, la maladie et la mort, nous sommes particulièrement fragiles. Le doute et l’inquiétude nous envahissent et nos rapports aux autres deviennent souvent difficiles.

Mais nous pouvons avoir la chance de rencontrer une présence paisible, lucide, et active qui brise notre solitude et, grâce à un simple regard, à quelques mots, nous redonne l’estime de nous-même.

Cette précieuse qualité d’être ne dépend ni d’un statut ni d’une profession. Nous sommes tous concernés par l’accompagnement car nous portons ses valeurs en nous. Alors pourquoi attendre les périodes de la vie les plus difficiles pour y songer ? Il s’agit en réalité d’un état d’être que nous méconnaissons car l’accompagnement commence par soi-même et, souvent, personne ne nous l’a appris. C’est pourtant une voie royale pour révéler notre être et devenir, dans les petits actes comme dans les grandes décisions de la vie quotidienne, une présence vivante à soi et au monde.

Ce livre propose donc de découvrir, de manière concrète, l’accompagnement, avec ses qualités de présence, d’écoute, de dialogue, de patience, de toucher, de compassion et de dignité. Il s’adresse aussi bien aux familles qu’aux professionnels. Il s’appuie sur une expérience inédite menée conjointement aux deux extrémités de la vie en tant qu’animatrice d’éveil en crèche et bénévole auprès des personnes en fin de vie à l’hôpital. (Quatrième de couverture)

Une entrevue avec l’auteure : http://accompagnerlavie.net/index.php?option=com_content&task=view&id=11&Itemid=61

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Le féminisme en bref – VIVRE ET VIEILLIR, Publication de la Fédération des femmes du Québec, Édition spéciale été 2009

Sommaire :

VIVRE ET VIEILLIR

  • Conjuguer vieillir au féminin pluriel  Par Gisèle Bourret
  • Les femmes et les revenus de retraite. Un « âge d’or » terni ?  Par Ruth Rose
  • Engagées et déchaînées les Mémés !!  Par Claudette Lambert et Ghislaine Sathoud
  • S’adapter à un contexte culturel différent au troisième âge : les défis des aînées immigrantes  Par Ghislaine Sathoud
  • Les femmes âgées maltraitées, violentées et quoi encore ?  Par Ghislaine Vézina
  • Être femme, vieille et pauvre : un cocktail infériorisant !  Par Micheline Bélisle

VIVRE OU SURVIVRE

  • 20e triste anniversaire de la tuerie de l’École Polytechnique  Par Mélissa Blais et Barbara Legault
  • Contrer le racisme en emploi au féminin  Par Nancy Burrows et May Chiu
  • La privatisation et son impact sur les femmes  Par Martine Éloy
  • Fonds publics/privés et politiques sociales : Quels enjeux pour les femmes, les familles et les communautés ?  Par Sylvie Lévesque
  • La crise économique : un point de vue féministe  Par Ana Maria D’Urbano Seghezzo
  • Femmes palestiniennes, femmes israéliennes: le très long combat pour une paix juste  Par Lorraine Guay

VIVRE AVEC CONVICTIONS

  • Organiser des événements dans le respect de l’environnement  Par Caroline Voyer
  • Femmes en politique municipale  Par Anne Pasquier
  • Le Rassemblement pancanadien des jeunes féministes « Toujours RebELLEs ! » : une grande réussite, un mouvement en émergence et en construction  Par Barbara Legault
  • La FFQ défend la cause de toutes les femmes  Par Michèle Asselin

VIVRE EN SOLIDARITÉ

  • Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche !  Par Barbara Legault et Ghislaine Sathoud

Lien vers le numéro (téléchargeable en PDF)

 

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