Notre livre maintenant disponible à La Marie Debout !

De 2009 à 2013, mille femmes du Québec se sont rencontrées pour réfléchir autrement sur le vieillissement. Un grand projet d’art communautaire.

Le voilà enfin, ce livre tant attendu, tout chaud sorti de l’imprimeur ! Vous y retrouverez un florilège des paroles des centaines de femmes de 17 à 97 ans ayant participé à cette grande aventure NOUS, LES FEMMES QU’ON NE SAIT PAS VOIR !

Abondamment illustré de photos prises sur le vif au cours des années, le livre de 180 pages contient également une préface racontant la petite histoire de ce grand projet intergénérationnel de réflexion par l’art.

Une autre fructueuse collaboration entre LA MARIE DEBOUT et les artistes Johanne Chagnon (la maître d’œuvre du livre), Suzanne Boisvert (la maître d’œuvre du projet) et les cocréatrices – coanimatrices Nicole Desaulniers, Diane Richard, Thérèse Cloutier et Lise Gratton.

Un très grand merci aux autres femmes ayant passionnément participé cette année à la réalisation de ce petit bijou :

Louise Bélanger, Julie Drolet, Jessica Falardeau, Fabienne Mathieu, Louise Miller, Véronique Morel et Julie Morin.

Un grand merci à toutes celles ayant acceptées d’apparaître dans ce livre !

Notre gratitude infinie à vous toutes, comadres du Québec !

Vous nous avez si bien reçues tout au long de notre tournée québécoise. Comme dirait Lise Gratton, l’une des coanimatrices de Nous, les femmes qu’on ne sait pas voir, nous ne sommes plus les mêmes depuis notre rencontre…

Pour voir des extraits de la préface du livre, cliquez ici :
http://nouslesfemmes.org/Petit_livre.pdf

Pour vous procurer le livre :

LA MARIE DEBOUT
4001, Sainte-Catherine est
514.597.2311
lamariedebout.org

PRIX DE VENTE : $20.00
(plus les frais de poste, le cas échéant)

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Notre livre maintenant disponible à La Marie Debout !

Pour vous procurer le livre :

LA MARIE DEBOUT
4001, Sainte-Catherine est
514.597.2311

www.lamariedebout.org

PRIX DE VENTE : $20.00

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Trois jours avec nos sœurs de Missinak.
Un récit de Véronique Morel

Nous avançons sur le sentier de nos sœurs autochtones depuis l’automne 2013. Une compréhension de nos identités réciproques émerge des liens tissés à partir de rencontres inestimables avec celles de diverses communautés. Maillons du cercle de vie qu’ont façonné ces rencontres, nous sommes treize participantes de La Marie Debout à mettre le cap sur Québec les 19, 20 et 21 mars 2014 pour expérimenter, avec les femmes de Missinak, quelques volets de leur culture.

Parties de bon matin, les 13 se retrouvent au Musée des civilisations de Québec pour visiter l’exposition C’est notre histoire. Premières Nations et Inuit du XXIe siècle, présentée en ces termes :

Dans une approche résolument contemporaine, d’après une mise en scène d’Yves Sioui Durand, l’exposition propose une réflexion profonde sur ce que signifie être autochtone aujourd’hui. L’exposition s’attarde à faire comprendre la vision du monde des autochtones, les relations qu’ils entretiennent avec celui-ci, ainsi que les modes d’affirmation culturelle et les enjeux auxquels ils doivent faire face. Plus de 400 objets, des projections sur grand écran, des documents audiovisuels et des œuvres d’artistes autochtones contemporains illustrent le propos. Un grand récit – paroles poétiques et évocatrices rédigées par une jeune écrivaine autochtone, Naomi Fontaine – peut être écouté sur six bornes audio, correspondant au parcours de l’exposition.

La douleur ressentie par l’exploitation physique ou territoriale de leurs peuples s’exprime dans les documentaires visuels dispersés tout le long du parcours. Leurs chants et leurs danses, l’ingéniosité de leurs outils de travail ou la finesse des broderies de leurs vêtements, le respect de la nature qui les caractérise tant, la force vitale de leur jeunesse, donnent espoir aux collectivités des Premières Nations de reprendre la place première qui leur appartient sur le territoire ancestral. Les mots de Naomi Fontaine, à la sixième borne, résonnent dans nos coeurs :

Cette histoire est la nôtre. L’identité repose sur la fierté d’appartenir à ces époques millénaires. Descendants de peuples anciens, habitants d’un pays riche, immense. Autrefois, les sages avaient des visions. Ils voyaient au-delà du temps. Aujourd’hui, nous devons réapprendre à rêver au-delà des circonstances qui nous entourent. Regarder franchement la réalité et être reconnaissants d’être encore là. De ce rêve, nous bâtirons l’avenir. Nous choisirons d’être éduqués. Nous ne pouvons désormais plus vivre enfermés, nos esprits réservés. Nos filles écriront des livres. Nos fils feront des films. Toujours, ils raconteront nos histoires. Si un jour nous nous sentons faibles, que nos paroles sonnent faux, nous irons puiser à la source. À la rencontre de deux forces, la sagesse éminente de nos ancêtres et toute cette parole neuve.

Plus tard, nous découvrons notre chaumière, le garde-manger et le réfrigérateur garnis par nos sœurs de Missinak. Pénélope et Caroline viennent nous rejoindre après le souper pour un échange préparatoire aux découvertes du lendemain. Nous avons mille et une questions. Pénélope, de sa voix posée et de son rire soulevant les montagnes, se fait rassurante, lançant presque toujours « Je ne peux pas répondre à cela. Il faut le vivre. Faites confiance; abandonnez-vous ».

La nuit dépose sa chape d’hermine sur le décor. Au lever, la blancheur silencieuse jette des étoiles dans nos yeux éblouis. La route sera immaculée jusqu’à la terre de Missinak, à Saint-Tite-des-Caps. Au bout du chemin bordant la forêt majestueuse, Nathalie, Jenny, Caroline, Nancy et Pénélope nous ouvrent les bras, comme aux retrouvailles du Jour de l’an ! Nous nous étreignons, nous rions, heureuses et excitées.

Après avoir déposé nos choses, nous chaussons les raquettes pour marcher dans la forêt, en quête de l’arbre que nous adopterons. Fiers, droits, guérisseurs, ils se dressent dans les loges du loup, de l’ours ou du héron, de la loutre ou du hibou… Certaines des 13 ressentent un vrai coup de foudre pour leur protégé. Une profonde connexion à l’instant présent s’opère en nous.

Nous nous retrouvons dans la chaleur du chalet, pour un délicieux repas préparé par Nancy. Sébastien, le cousin de Jenny et notre Gardien du feu et des pierres, se joint à nous, timide et attentif à notre groupe.

Après le repas, Nathalie nous enseigne la fabrication de notre sac de médecine, tradition ancestrale innue. Les 13 se mordent la langue de concentration, tirent l’aiguille en se piquant le doigt, soupirent en tentant d’aligner les billes de verre qui le décoreront. Nous maîtrisons fort mal cet art !

Puis arrive le moment tellement désiré et tant redouté tout à la fois : celui de la tente de sudation (sweat lodge). Malgré des soubresauts d’insécurité partagés par nombre des 13, entre autres l’obscurité totale de celle-ci, Pénélope nous guide à nouveau par ses mots vibrants, empreints de tendresse, de paix. Nous allons entrer dans le ventre de Mère Terre, nous dit-elle; elle nous protège, nous berce et nous console. Lovées dans ce cocon, bien présentes les unes aux autres, nous invoquons les premières pierres (aussi appelées grands-pères ou mushum) chauffées à vif que notre guide arrose d’une eau salée (l’eau évoquant les grands-mères, kukum). Et la vapeur surgit. Et des pleurs. Attentive, Pénélope apaise nos craintes; ses mots envoûtants nous pénètrent comme parfum de sauge. Les 13 confient leurs questionnements, leurs terreurs, ou leur bien-être aux mushums qui les accueillent à tout jamais. Portées par une sérénité bienfaisante, nous vibrons aux émotions de nos sœurs d’âme. Il fait chaud, très chaud. Et très bon aussi ! Plus tard, nous serons émues d’avoir vaincu notre peur du noir, de nous être senties aussi fusionnées, d’avoir livré nos secrets intimes à nos grands-pères dans la sécurité de Mère-Terre.

Rassasiées par le ragoût d’orignal succulent et l’abondance de nos rires, nous roulons vers Québec quasi en silence, bravant la tempête qui déferle sur la région. Nous gagnons nos chambres sans nous faire prier. Peut-être voulons-nous nacrer sur notre cœur les précieuses révélations de cette journée afin de les rendre inoubliables.

Au matin du troisième jour, après un long tour de parole sur les expériences vécues, suivi d’un repas amical, nous quittons nos hôtes, nourries de l’étreinte magistrale de Pénélope.

Suzanne dira sur le chemin du retour : il y a un avant et un après Missinak…

Longue vie à Missinak, à son œuvre rassembleuse, guérisseuse, audacieuse !

Pour soutenir la maison communautaire et la terre de Saint-Tite-des-Caps, adoptons un arbre !

http://www.missinak.com/coordonnefaq/faq/adopterunarbre.html

Merci aux photographes, Nicole Desaulniers et Agathe Kissel.

10 avril 2014

Trois jours avec nos sœurs de Missinak

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Événement festif pour clore une grande aventure :
lancement de notre livre au restaurant Les Cabotins

Petit livre d’une grande conversation sur l’âge

Nous étions une soixantaine de femmes, hommes et enfants de tous les âges à braver la tempête printanière dimanche dernier, le 30 mars. Le désir de la fête était plus fort que les vents enneigés !

Ah ! Comment vous raconter cet après-midi d’émotions vives, de sororité, d’humanité, et osons le mot… d’amour !

Une danse des générations encore une fois qui réchauffe le cœur et, comme le soulignait si bien Nicole O’Bomsawin venue d’Odanak pour l’occasion, ce sont des moments de beauté comme ceux-là qui sauvent le monde !

Beauté, certes… dans les visages souriants franchissant les portes du restaurant. Beauté dans la chaleur de l’accueil et des retrouvailles. Beauté dans les plats préparés avec tant de soin par notre Cheffe invitée, Lysanne O’Bomsawin, avec l’assistance de Bertrand Lacour et son compère Denis… Beauté dans les textes lus lors de cet après-midi et beauté dans l’extrême attention portée aux mots virevoltant dans l’espace devenu poétique.

D’abord une présentation de Suzanne Boisvert, l’artiste responsable du projet depuis sa genèse, résumant les cinq années de Nous, les femmes qu’on ne sait pas voir, les raisons d’être de cette réflexion par l’art et la grande conversation sur l’âge entreprises en 2009 à La Marie Debout. La tournée de trois années à travers le Québec, plus de mille femmes de 17 à 97 ans explorant ensemble les sens profonds de leur avancée en âge, la force du vivre-ensemble intergénérationnel qui permet de découvrir des aspects nouveaux, souvent bien subversifs, au vieillissement. Nous sommes bien loin des clichés et des peurs entretenus par les médias…

Après avoir dégusté le plat principal, festin de nourritures terrestres (composés d’œufs de canard bénédictine, confits de perdrix, oignons aux canneberges et fromage cheddar sur muffin anglais, patates douces rissolées… un délice!), place au festin de mots, nourritures pour l’âme !

Huit femmes montent sur la petite scène pour former un chœur. Elles lisent des extraits du Petit livre d’une grande conversation sur l’âge. Florilège d’un florilège pourrions-nous dire, puisque le livre est constitué d’une partie seulement des messages et des réflexions des mille femmes rencontrées à travers le Québec. Le texte de l’octuor, conçu pour l’occasion en quatre parties distinctes, est ponctué entre chacun de ses mouvements par le son du tambour de Nicole O’Bomsawin, ses chants et ses paroles, comme le battement du coeur, la pulsation de la Terre-Mère, la rivière des Premiers Peuples qui coule dans nos veines. Un rappel nécessaire, émouvant de l’Ancêtre.

Thuy Aurélie Nguyen vient ensuite nous lire le texte qu’elle a écrit lors du passage de Nous, les femmes à Rimouski en 2011. Elle témoigne avec délicatesse et émotion de son expérience : Vieillir, c’est faire tomber les masques. C’est quitter l’enfant, la petite fille qui ne voulait pas grandir. C’est quitter sa peau d’ange et prendre des hanches de femme. Vieillir, c’est sortir, aller dans le monde pour goûter les odeurs, les peaux de différentes couleurs, les histoires venues d’ailleurs. Vieillir, c’est m’élargir à l’univers, curieuse et légère. Vieillir, c’est devenir mère au cœur de l’hiver.

Nicole O’Bomsawin enchaîne avec chants et conte autochtones, l’héroïne de son histoire prenant aujourd’hui le prénom de sa petite-fille Sogalie, présente elle aussi aux Cabotins et gambadant joyeusement tout au long de la prestation de sa kokom !

Puis, la grande poète innue Joséphine Bacon nous offre quelques extraits de ses recueils Bâtons à message et Un thé dans la toundra : Ton pas léger soulève l’espoir un chant se fige dans ta mémoire tu deviens l’ancêtre de tes ancêtres tes cheveux blancs racontent tant de récits, tant de parcours… Oh bonheur que d’entendre la voix incomparable de madame Bacon s’entrelacer aux nôtres !

Pénélope Guay vient ensuite nous raconter MISSINAK, le rêve puis la création de la maison communautaire à Charlesbourg, l’acquisition de la merveilleuse terre de guérison à St-Tite-des-Caps. Elle nous parle de l’importance des liens, des ponts à bâtir entre nos communautés, pour plus de paix, plus de cœur conscient dans nos vies. Pénélope nous fait la lecture vibrante d’un texte écrit par Patric Saucier lors d’un spectacle d’autofinancement en 2008, le Mishta Amun – Le Grand Rassemblement : Ma mère était tortue « Missinak » en langue innue une tortue comme moi comme ma fille une Missinak vieille comme la terre qui pond la vie depuis ses tout débuts (…) Une Missinak ronde comme la vie une Missinak millénaire qui me rappelle d’où je viens. Qui dit à sa fille : « Pars, parle, partage, portage; tête haute. Merci ma mère…

L’après-midi déjà très avancé se poursuit avec le dessert, de la bannique aux bleuets et sirop d’érable, arrosé d’un délicieux thé du Labrador. Dans cette atmosphère conviviale, des femmes témoignent de leurs expériences, de leurs relations à Nous, les femmes durant les cinq dernières années. Émouvantes prises de paroles des travailleuses de La Marie Debout, Fabienne Mathieu, Julie Drolet et Agathe Kissel, des deux autres artistes impliquées avec tant de cœur dans Nous, les femmes, Diane Trépanière et Johanne Chagnon (la maîtresse d’œuvre du livre). Les précieuses collaboratrices, cocréatrices et coanimatrices Thérèse Cloutier, Lise Gratton et Nicole Desaulniers témoignent de l’importance de ce grand projet dans leur vie. Julie Morin (venue d’Alma pour l’occasion), Louise Miller, Louise Bélanger, Lise Dugas parlent de l’effet Nous, les femmes

Nous avons retrouvé dimanche en condensé d’amour, de profondeur, de rires, d’esprit et d’âme toute la richesse de cette grande conversation sur l’âge… espace de découvertes et d’art où ombre et lumière architecturent un territoire tissé d’histoires de vie passionnantes. Nous voulions nous rendre visibles par ce projet. Rendre visible la grande diversité du vieillissement des femmes; la belle sororité aussi. Nous voulions semer des graines pour que le projet se poursuive, autrement. Une page se tourne, Nous, les femmes prend son envol sous d’autres formes, avec d’autres créatrices et d’autres comadres. Le mouvement se continue, notamment à Ville-Marie au Témiscamingue, où un groupe de femmes continuent de faire grandir la création et la réflexion. Le livre que nous avons lancé dimanche permettra également de faire grandir les réflexions à l’intérieur et à l’extérieur des centres de femmes… le film documentaire inspiré de Nous, les femmes sortira sous peu et rejoindra aussi d’autres cercles… Le site web, le blogue et la page Facebook permettront également de poursuivre la conversation, et nous vous invitons à y contribuer.

Toute notre gratitude à chacune et chacun d’entre vous, belles âmes présentes dimanche dernier. Nous ne pouvions espérer plus belle façon de marquer la fin de cette partie de notre aventure !

Crédits pour les photos : Martine Gignac et Lise Dugas.
 

7 avril 2014

Lancement de notre livre au restaurant Les Cabotins

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De la belle visite à La Marie Debout :
deux ateliers avec l’artiste multidisciplinaire d’origine Anishnaabe, Dolorès Contré Migwans

C’est avec grand enthousiasme que les femmes de La Marie Debout ont reçu les enseignements de Dolorès Contré Migwans, également éducatrice depuis 25 ans, lors des deux ateliers du 27 février et 5 mars dernier.

Perlage : histoire, sens et pratique

Dans une ambiance décontractée, nous avons plongé dans l’univers culturel amérindien, Dolorès nous introduisant à l’histoire du perlage dans la vie des Amérindiennes. Comme elle le soulignait en début de présentation : « on connaît peu l’histoire des femmes amérindiennes ». Dolorès nous a parlé des luttes qu’elles ont toujours menées de façon créative. « Aujourd’hui, plus que jamais, les femmes posent les questions cruciales : c’est quoi notre rôle au niveau familial et communautaire ? Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut connaître l’histoire ».

La présentation de Dolorès portait sur l’évolution du perlage à travers l’histoire, ses différentes méthodes, son rôle symbolique.  Passionnant.

Après notre dîner communautaire,  l’artiste nous a guidées dans la fabrication d’un bracelet  en perles de verre, symbole du lien et de l’amitié.

Le Cercle de Vie et les quatre directions 

La semaine suivante, Dolorès nous a initiées au Cercle de vie et les quatre directions dans la spiritualité autochtone. Elle a aussi raconté le récit de L’Arbre de Vie, en s’accompagnant au tambour. Dolorès nous a transmis plusieurs principes de bases et points communs entre les différentes nations autochtones,  par rapport à l’environnement, la révérence face au tambour, au bâton de parole, à la notion de don et de partage.

Nous avons eu un échange très riche sur le précieux de la parole justement, le précieux de l’écoute, puisque l’une ne va pas sans l’autre ! Comment entrer en résonnance avec ce qui veut se dire plutôt que de réagir aux propos. La beauté de construire des idées ensemble. Le respect. « Le bâton de la parole, ça donne une force à la voix, à la parole », dira Dolorès durant cette matinée.

Dolorès a aussi abordé la dimension historique et politique des enseignements spirituels autochtones, interdits jusqu’aux années 50-60. Là encore, en entendant Dolorès raconter avec passion cette histoire à laquelle nous sommes toutes et tous liés, je me disais : mais quand aurons-nous la décence, morale et intellectuelle, de mettre au programme de toutes les écoles du Québec et du Canada, l’histoire des oppressions et des luttes des Premiers Peuples d’Amérique du Nord ? ! Une des luttes justement de Femmes Autochtones du Québec…

Bref… Après avoir partagé notre repas et palabré en masse, Dolorès nous a guidées lors d’un atelier créatif faisant appel aux sens et aux perceptions. Toutes les étapes nous préparaient à nous exprimer par le langage des formes et des couleurs, sur le sens de notre propre « Cercle de vie », que nous avons dessiné sur de grands cartons, à l’aide de pastels à l’huile.

La journée s’est terminée par un cercle d’échanges sur ce que nous venions de vivre.

C’est avec beaucoup de chaleur, de passion, de générosité que Dolorès Contré Migwans nous a guidées à travers ce trésor de savoirs-faire; de savoirs-être !  Nous sommes sorties plus fortes, plus solidaires encore de cette transmision si précieuse.

Toute notre gratitude et notre amité à toi, Dolorès !

Pour plus de détails sur ses enseignements, son livre et le Cercle d’apprentissage Docomig Learning Circle, cliquez ici :  http://docomig.wordpress.com/

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